L'AESA met un frein à l'enthousiasme : "Une mise à jour du logiciel ne suffit pas pour que le 737 max puisse voler à nouveau".
La FAA peut prendre toutes les décisions qu'elle veut, mais les mises à jour de logiciels ne suffisent pas à rendre la [...]
La FAA peut prendre toutes les décisions qu'elle veut, mais les mises à jour logicielles ne suffisent pas à rendre le controversé Boeing 737 Max suffisamment sûr pour le ciel de l'Union européenne. C'est en résumé la décision de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
Dans cet article :
La déclaration publiée sur le site web de l'autorité qui contrôle le ciel des États européens et a été la première à clouer au sol le 737 Max, contraste fortement avec ce qu'a déclaré cette semaine son homologue américaine, la FAA.
La décision de donner le feu vert aux États-Unis est subordonnée aux conditions suivantes l'installation par les compagnies aériennes de nouveaux logiciels de commande de vol, ainsi que la mise à jour des logiciels d'affichage et des manuels d'utilisation des avions et certaines mises à jour de la certification des pilotes, et c'est sur ce dernier point que l'UE veut fixer des normes différentes.
"L'AESA a estimé qu'il existait des motifs suffisants pour exiger certaines mesures supplémentaires, jugées nécessaires pour garantir la sécurité d'exploitation des aéronefs concernés, notamment la formation des pilotes", peut-on lire dans la déclaration de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
L'AESA va entamer une nouvelle période de consultation afin de déterminer exactement la formation que les pilotes devront suivre avant que le dernier né de la famille 737 puisse à nouveau voler dans le ciel européen.
Cette décision aura un impact majeur, en particulier sur Ryanair, le plus grand acheteur européen du "max". Boeing a créé une configuration ad hoc conçue par la compagnie pour avoir le plus grand nombre de sièges possible, un total de 200 avec une moyenne de 12 sièges de plus que toutes les autres compagnies aériennes qui ont misé sur ce modèle pour leurs vols court/moyen-courriers.
Ryanair attendait les premières livraisons dès la fin de l'année 2019, mais il est peu probable que les nouveaux avions aient un impact sur l'horaire d'été, comme l'espérait la compagnie irlandaise.