TFCanswers : Si l'avion est retardé et que je manque mon rendez-vous d'affaires, ai-je le droit d'être indemnisé pour le préjudice subi ?
Chaque jour, nous recevons sur nos canaux des questions sur les retards, les annulations et les divers désagréments qui peuvent arriver aux voyageurs [...].

Chaque jour, nous recevons questions sur nos canaux concernant les retards, les annulations et les divers désagréments qui peuvent survenir aux personnes voyageant pour le travail ou les vacances. Aujourd'hui, avec cet article, nous voulons répondre à une question spécifique, celle des personnes qui se retrouvent à manquer le but de leur voyage à cause d'un vol retardé.
Dans cet article :
Partir et arriver en retard est une perte de temps et une source de tracas si vous prenez l'avion pour partir en vacances. Mais peut rendre le vol lui-même inutile, si un rendez-vous d'affaires est manqué à cause du retard. Dans ce cas, il est possible que le passagersi c'est possible, (parce qu'il n'y a pas, par exemple, de bagages en soute) décide de renoncer au voyage.
C'est ce qui est arrivé à l'auteur, qui n'a pas pu assister à une conférence de presse à Paris en raison du retard important d'un vol easyJet entre Milan Linate et Paris Charles De Gaullerésultant d'un problème technique de l'avion, qui a nécessité la recherche d'un autre appareil. Un désagrément qui a conduit les passagers à débarquer de l'avion deux heures et demie après l'heure de départ prévue, alors que la compagnie pensait initialement pouvoir réparer la panne.
La question que s'est posée l'écrivain en choisissant de ne pas embarquer dans l'avion de réserve est la suivante : En renonçant au réembarquement, j'aurai les mêmes droits que ceux qui ont fait le voyage à ma place (par exemple si l'heure d'arrivée à destination est retardée de plus de trois heures par rapport à l'heure prévue)?
Angelo Soragni, avocat spécialisé dans les droits des passagers, répond à The Flight Club que "oui", Les droits de l'homme sont les mêmes, parce que, comme tout le monde, on s'est enregistré et on a embarqué. Le fait de choisir de ne pas poursuivre le voyage parce que, en raison du retard, il est devenu inutile, rien ne change". Un retard de plus de trois heures était en effet assimilé à l'annulation du vol lui-même, comme l'a jugé la Cour européenne de justice.
Le règlement communautaire 261/2004 concernant les droits des passagers en cas de retard d'un vol est claire : si, à l'arrivée à destination, ils seront plus de trois heures après l'heure d'arrivée officielle prévue du vol, les voyageurs ont droit à une indemnisation. qui varie en fonction de la distance parcourue par le vol et du fait qu'il se situe ou non sur le territoire de la Communauté européenne. Et dont le montant va de 250 euros à un maximum de 600 euros.
La deuxième question était la suivante : si l'avion arrive malgré tout à destination dans les trois heures qui suivent l'heure d'arrivée "officielle", étant donné que j'ai manqué un rendez-vous d'affaires et que j'ai donc subi un préjudice, j'ai droit à une indemnisation pour ce préjudice? Selon Soragni, oui"Disons que, dans le cas où le retard du vol à l'arrivée dépasse trois heures, l'indemnisation prévue par l'article 7 du règlement communautaire 261/20024 est automatique et ne nécessite aucune preuve de la part de la personne lésée, puisqu'elle est expressément sanctionnée par une législation communautaire spécifique sur la base de la distance du vol".
"Si au lieu de cela, même si le retard n'a pas dépassé trois heures, l'arrivée tardive a entraîné un préjudice, par exemple un manque à gagner, la perte d'une opportunité d'emploi", poursuit M. Soragni, "on peut prouver qu'on peut obtenir une indemnisation en apportant la preuve du préjudice pécuniaire ou non pécuniaire effectivement subi".ou (Cassaz. Civ. 14667/2015), au moyen d'une demande formelle et d'une mise en demeure connexe adressées à la compagnie aérienne. En cas d'éclatement judiciaire, le tribunal compétent sera celui du domicile du consommateur (du passager), comme pour tout litige en la matière. E On entend par preuve, par exemple, la correspondance électronique qui permet de vérifier l'engagement professionnel et dans laquelle un rendez-vous professionnel ou d'affaires est explicitement mentionné. (manifestement perdues en raison du comportement du transporteur). La jurisprudence sur ce point parle de "pertes indirectes".
Toutefois, il ne faut pas oublier l'application subsidiaire de la convention de Montréal de 1999, qui est également valable pour les transporteurs non communautaires (et les vols au départ d'aéroports non communautaires), mais aussi, bien sûr, pour les transporteurs communautaires, ainsi que la législation nationale générale sur les dommages-intérêts (en d'autres termes, le code civil).
Cela prend du temps, voire des semaines, explique l'avocat (qui a à son actif quelque 200 procès intentés contre des entreprises pour des dommages causés aux passagers), mais la compensation arrive ensuite".